Généraliser l'éco-conception et le réemploi dans le secteur du BTP

Généraliser le réemploi

• Exemplarité des chantiers publics: favoriser la déconstruction et la rénovation, imposer le réemploi sur les chantiers (incluant les matières entrantes) et inciter au diagnostic ressources, tout cela par le levier de la commande publique
• Mettre à disposition du foncier transitoire comme zones tampons de réemploi.

• Accompagner et encourager les expérimentations et initiatives en matière de réemploi, notamment par l’attribution de subventions dédiées, ou un label «chantier zéro déchet»

Formation / sensibilisation changement de culture

• Inclure dans les clauses des marchés publics des temps de formation pour informer les maîtres d’ouvrage et entreprises de travaux, qui ignorent souvent leurs responsabilités et obligations liées à la gestion des déchets
  
• Faire connaître et appliquer plus sérieusement les diagnostics et suivis déchets Identifier plus rapidement les pratiques extrêmes de décharges sauvages, tout en faisant jurisprudence et en appliquant des sanctions pénales dissuasives

Eco-conception des ouvrages

Un ouvrage doit être conçu pour durer dans le temps et être évolutif, avoir des utilisations ultérieures pour éviter l’effet « bâtiment à usage unique ». Les choix de conception orientent le potentiel de démontabilité, de réemploi et de recyclage :

• Anticiper la fin de vie du bâtiment, l’entretien et la maintenance
• Encourager et soutenir l’utilisation des outils de conception et de gestion BIM

Les déchets du BTP* représentent 70% en volume du total de déchets produits en France, soit 227,5 MT*. Si les Travaux Publics ont un meilleur encadrement des pratiques de valorisation, les déchets du Bâtiment (42M tonne/an), principalement issus de la démolition/déconstruction, sont souvent jetés en mélange, ce qui empêche leur valorisation par recyclage ou réemploi. Ces manques peuvent s’expliquer par : surcoûts, contraintes logistiques, méconnaissance des enjeux, de la réglementation ou des outils de suivi et de gestion

des freins réglementaires dans l’utilisation de matériaux de seconde-main, des freins sociologiques.